De gauche à droite: Paul P., Michael Deforge, Annie Descôteaux

De gauche à droite: Paul P., Michael Deforge, Annie Descôteaux

HB Nº4 EROTICA

Patrick Bernatchez

Catherine Bolduc

Shauna Born

Shary Boyle

Michael Deforge

Annie Descôteaux

Virginie Jourdain

Véronique Lévesque-pelletier

Paul P.

Ed Pien

Annie Pootoogook

Kananginak Pootoogook

Jean-luc Verna

ÉDITEURS / ARPRIM, ARTICULE, AXENÉ07, CENTRE CLARK, GALERIE JOYCE YAHOUDA, GALERIE SAW
TYPE DE PUBLICATION / REVUE
DATE DE PARUTION / 2015
LANGUES / FRANÇAIS, ANGLAIS, ESPAÑOL
COUVERTURE SOUPLE / IMAGES EN COULEUR
24.5 X 33 CM
57 PAGES
ISBN 2291-1340
$15.00

Tout comme le fantasme, l’érotisme est une construction de l’imaginaire, une fabrication d’images intimes exposant une activité qui habituellement ne peut être montrée sure scène, dans les coulises devient obscène, du latin obscena. Pluriel, l’érotisme ne tient pas exclusivement à l’obscénité ni au fantasme. Il peut être pornographique en plan rapproché, ou fleur bleue, le point de vue en retrait sous un éclairage vaporeux. On peut y associer le désir, l’attirance, la perversion, la caresse. L’érotisme est singulier en ce qu’il souhaite tout ceci en même temps, ici et maintenant. Se joue également dans l’érotisme en ligne mince qui le sépare de la douleur, de la monstruosité, où vibre une tension entre plaisir et souffrance. Le visage qui jouit n’est pas sans rappeler celui qui a mal. Le fantasme et l’érotisme ont en commun la projection, la figuration d’un corps avec/contre/dans un autre, d’une extase partagée, d’une satisfaction individuelle à imaginer ce que l’autre nous ferait subir, ou vice et versa. Et, puisqu’il s’éjecte d’un plan vierge, le dessin est une forme privilégiée par laquelle on peut construire à souhait ce qui devrait rester caché, ce qi excite, ce qui blesse par inassouvissement du désir ou de l’envie. Pour qui sait le manier, le dessin est la manière la plus primaire d’illustrer l’érotisme et d’en partager les complexités. Pour ce quatrième numéro, HB a voulu traiter de l’érotisme dans le dessin pour ce qu’il révèle, avec toutes les ambiguïtés que ce thème laisse émerger lorsqu’on le creuse un peu. Nous l’avons voulu explicite et suggestif, sensible et délicat, léger et intense, rassurant et inquiétant, montrant par contradictions c que l’érotisme peut évoquer pour ceux et celles qui tentent de s’en emparer sans qu’il ne leur plisse entre les mains.