Anaïs Castro

COMMISSAIRE EN RÉSIDENCE À AIG (BROOKLYN) - 2019

COMMISSAIRE EN RÉSIDENCE
@ ART IN GENERAL
(DUMBO, BROOKLYN) /
1ER AVRIL - 12 MAI 2019

CLARK est fier d'annoncer la sélection d'Anaïs Castro à titre de commissaire dans le cadre de la résidence de recherche à Brooklyn (NY). Rendue possible grâce au soutien du Conseil des arts de Montréal, cette résidence de six semaines est réalisée en partenariat avec l’organisme Art in General dont les locaux sont situés à Dumbo, Brooklyn.

 

BIO

Anaïs Castro est une critique d’art et commissaire basée à Montréal et à Berlin. Elle détient un baccalauréat en histoire de l’art de l’Université Concordia (2011) et une maîtrise en sciences du programme Contemporary Art : History, Curating, Criticism de l’Université d’Édimbourg (2012). Elle a travaillé en tant qu’assistante commissariale au Stills Centre for Photography, en Écosse, où elle a aidé à produire Allan Sekula : Ship of Fools et l’exposition collective ECONOMY, incluant notamment Hito Steyerl, Martha Rosler et Jeremy Deller. Au cours des dernières années, elle a été commissaire de plusieurs expositions au Canada, au Royaume-Uni, en Allemagne et en Chine, dont Mutation/Transformation/Metamorphosis, à Berlin, L’objet-portrait à la Maison du Canada, à Londres et The Department of Love à SAFA, à Shanghai. Son plus récent projet, Over My Black Body, a été réalisé en collaboration avec la commissaire montréalaise Eunice Bélidor, et a d’abord été présenté à Spike Art Quarterly, à Berlin, en juillet 2018. Une deuxième version du projet est prévue à la Galerie de l’UQAM, à Montréal, en mai 2019. Elle a fait partie du premier Shanghai Curators Lab en novembre 2018, a été commissaire en résidence à Titanik, en Finlande, en juillet 2017 et commissaire invitée à BCA, à Burlington, au Vermont, en avril 2016. Ses essais et critiques sont publiés régulièrement dans esse arts + opinions, ESPACE, et this is tomorrow.

DÉMARCHE DE COMMISSAIRE

Je perçois mon travail de commissaire comme un outil permettant d’entamer un dialogue avec des enjeux liés à l’actualité, comme la migration, la décolonisation des institutions, les bouleversements politiques, les changements climatiques, et l’ascension et la chute d’États-nations. Je crois fermement que le monde de l’art détient un pouvoir particulier de réflexion sur ces enjeux, dans la mesure où il reconnaît également sa place à part du reste du monde. Il est intrinsèquement exclusif, cosmopolite, retranché et négligé en tant que réseau, et promeut pourtant des communautés internationales interprétatives capables de discourir sur les propriétés émergentes des phénomènes, des sous-cultures et des événements du 21e siècle. À travers mon approche collaborative, je cherche à établir un dialogue avec mes collègues commissaires, avec les artistes et chercheur·e·s, et avec le public intéressé par ces questions. Je suis convaincue que le collectivisme méthodologique à la base de mon approche commissariale favorise la libération d’idées complexes ayant le potentiel de changer drastiquement le secteur de la création et du partage des savoirs. Cela me permet d’acquérir de nouvelles perspectives sur ma propre recherche et mes domaines d’intérêt. Pour moi, le commissariat est un terrain d’expérimentation d’une grande valeur.