Collectif Phaaares
Que veux-tu faire plus tard?
27.10–26.11.2022

Vernissage
Jeudi 27 octobre, 19h

Artiste
Collectif Phaaares

Nous sommes parti.e.s d’une question que tout le monde a, à priori, entendue, reçue ou s’est posée intérieurement au moins une fois dans sa vie. Que veux-tu faire plus tard ? représente également une interrogation qui traverse les âges, les générations, les frontières. Nous voulions un sujet qui parcourt nos envies, nos intuitions, nos espoirs, nos désillusions et par-dessus tout, nos rêves.

Le rêve se pose comme un outil puissant qui a la capacité d’interrompre, de nous faire voyager dans le temps, de remettre en question notre rapport au réel, qu’il soit passé, présent ou futur. Le continuum temps est questionné, car il est le fondement de notre dialogue entre le conscient et l’inconscient. Nous cherchons à tracer un cycle infini des pensées, ballottées de nos rêves éveillés vers nos créations oniriques nocturnes.

Que veux-tu faire plus tard ? puise directement son inspiration dans nos histoires personnelles et nos expériences entremêlées. Une œuvre qui convie à la fois notre mémoire collective et intime. Le phare est notre point de départ de cette traversée surréelle. Solide, statique et en retrait du monde, il nous embarque et nous chahute. Le bruit des pas et celui du feu du phare captent notre attention alors que l’agitation environnante nous offre des haltes subites sur des bateaux de pêcheurs. De lourdes portes grincent pour s’ouvrir sur des horizons lointains, mais familiers.

L’œuvre nous place dans les pas de la gardienne de phare : Lili. Inspirée de la vie d’Aurélie Steunou-Guégan, partie seule en cargo, il y a presque cinq ans, rejoindre le Japon avec comme uniques compagnons de voyage son sac à dos et son enregistreur de son.

Plongée dans un rêve répété, Lili grimpe une à une les marches du phare. Elle emprunte le songe comme un rite de passage et d’acceptation de soi. Ce rêve n’est pas n’importe lequel, il questionne également les étapes de la résilience. Ce rêve lui permet d’interpréter, de réinventer, de cristalliser et finalement d’apprivoiser ses souvenirs dans une forme nouvelle. Construction émotionnelle spontanée, quotidienne et générative, son rêve devient œuvre d’art, comme une sculpture de sel dont les contours seraient modifiés chaque nuit. Ici, tous les éléments — la tempête, le phare, la forêt, le poème forment un tout qui se métamorphose en permanence.

Que veux-tu faire plus tard ? propose une errance sonore, une plongée vagabonde dans la nature même du rêve. Nous suggèrons une continuité qui se réinvente à chaque écoute.

Le Collectif Phaaares souhaite remercier Asahide Zukeran et Éric du pays Bigouden.