Dans le quartier de la Porte du Point-du-Jour, situé entre Boulogne-Billancourt et Paris, un abri anti-crue a été creusé sous le bitume. En cas de crue, l’eau s’engouffre dans cette tranchée longue de 300 mètres, empêchant ainsi la Seine de déborder.
Le quai est rythmé par d’imposants pylônes de béton armé soutenant la chaussée. Cachées derrière ces pylônes, des cabanes ont été construites à partir des années 1970. Elles étaient faites de planches de bois, de bâches, de plastique et d’encombrants récupérés ici et là par leurs habitants.
Durant près de trois ans, Alexander Rączka et Anatole Abitbol fréquentent le lieu. Trois années de dérive et de recherches pendant lesquelles ils y peignent de manière rituelle.
À l’été 2022, de violents incendies détruisent la totalité des constructions. Après évacuation des décombres, les autorités condamnent l’accès au quai pour empêcher toute nouvelle installation.
Crack of Dawn raconte le retour d’Alexander Rączka et Anatole Abitbol sur le site après sa destruction, leur ultime intervention, les peintures-fantômes qu’ils y ont déposées sur les parois calcinées, un dialogue avec le vide et l’absence.
Les 100 premiers exemplaires sont signés et accompagnés d’un tirage photo unique, choisi au hasard parmi 100 photos de peintures aujourd’hui disparues.