Hannah Doersken, Making a Religion Out of One’s Loneliness, 2019, collages, found objects, mirrors, variable dimensions. Photo credit: Katy Whitt © Hannah Doerksen

Hannah Doersken, Making a Religion Out of One’s Loneliness, 2019, collages, found objects, mirrors, variable dimensions. Photo credit: Katy Whitt © Hannah Doerksen

Salle 1

Hannah Doerksen

Making a Religion Out of One’s Loneliness

EXPOSITION /
6 SEPTEMBRE AU 12 OCTOBRE 2019

VERNISSAGE /
VENDREDI 6 SEPTEMBRE, 17H

PRÉSENTATION D’ARTISTE /
MARDI 24 SEPTEMBRE, 17H30

Une exposition produite en collaboration avec MOMENTA | Biennale de l’image.
Commissaire : María Wills Londoño, avec la collaboration d’Audrey Genois et de Maude Johnson.

Hannah Doerksen réalise des installations immersives où la mise en scène et le faux-semblant laissent place à des rencontres inattendues. Elle aborde les questions de la solitude et du désir dans la conception de lieux de rassemblement parallèles.

Avec l’exposition MAKING A RELIGION OUT OF ONE’S LONELINESS, Doerksen aménage un sanctuaire de la solitude inspiré des espaces voués à unir l’art et le spirituel tels que la Rothko Chapel à Houston. Reprenant la configuration intérieure d’une église, l’installation amalgame lieu de culte et salle d’attente. Se jouant de la contemplation mystique, l’artiste explore nos rapports rituels aux images et aux objets.

Elle s’intéresse au rôle salvateur de ces derniers dans des situations où l’être humain se retrouve isolé, ouvrant la porte à une possible existence sociale des objets. En outre, les objets de seconde main, chargés de la vie des différentes personnes auxquelles ils ont appartenu, deviennent des compagnons, comme s’ils incarnaient ces personnes mêmes qu’ils ont côtoyées.

Rassemblées par l’artiste, des scènes extraites de films ou d’émissions télévisées, du Web ou de sa vie quotidienne sont présentées sur des écrans. L’image est ici au service de la construction du désir, devenant à son tour un objet d’idolâtrie ou d’envie. Alors que le sanctuaire de Doerksen invite à faire le deuil des objets que nous laissons derrière nous, la seule présence des images qu’il accueille pallie la perte physique.

MAKING A RELIGION OUT OF ONE’S LONELINESS s’avère une nature morte dans laquelle notre existence, impermanente et immuable tout à la fois, acquiert une dimension surréelle teintée par la charge affective propre à l’objet. Il s’en dégage un vertige subtil, mais déstabilisant pour les visiteuses et visiteurs ne sachant plus qui, de l’humain ou de l’objet, éprouve la plus grande solitude.

-  María Wills Londoño & Maude Johnson



BIO
Hannah Doerksen est une artiste canadienne qui vit et travaille à Calgary. Ses projets ont fait l’objet d’expositions à travers le Canada, notamment à l’Untitled Art Society (Calgary), à l’Art Gallery of Guelph (Guelph), à l’Art Gallery of Alberta (Edmonton), à la Whippersnapper Gallery (Toronto), la Walter Phillips Gallery (Banff) et à la Esker Foundation (Calgary). En 2017, elle est sélectionnée pour le Prix Sobey pour les arts.